Le nouveau quartier Archipel 2 pousse plus vert
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Urbanisme

Au sud du boulevard de Dresde, le quartier d’affaires Archipel 1 est désormais complètement achevé, comme en témoigne l’étape de rétrocession des espaces publics de l’aménageur vers les services de l’Eurométropole.
Au nord de l’axe qui file du Maillon à la Robertsau en passant devant le Parlement européen, en revanche, le ballet des grues se poursuit à un rythme soutenu qui permet de voir grandir ce nouveau morceau de ville, réorienté à partir de 2020 vers des usages mixtes, mêlant les besoins résidentiels aux impératifs environnementaux et sociaux. Si le premier immeuble de bureaux et logements d’Archipel 2 est en cours de livraison, les derniers ouvriront leurs portes en 2028. Parmi eux, ceux programmés à l’occasion de l’appel à manifestations d’intérêt lancé en 2022, qui ancreront le quartier dans les enjeux sociétaux actuels, avec notamment des logements sociaux et étudiants, des solutions d’hébergement pour les femmes victimes de violence, des locaux pour l’Agence du climat, la Maison de l’habitat, Citiz, la Conciergerie solidaire, Habitat et humanisme ou encore Hop’la.
Un pont entre deux parcs
Quartier d’avenir, Archipel 2 l’est aussi par sa dimension environnementale décuplée. S’appuyant sur l’emprise de l’ancien glacis militaire, « un parc de 4,5 hectares, deux fois plus grand que la surface initiale prévue, précise la maire Jeanne Barseghian, permettra de reconquérir la ceinture verte et de renforcer la biodiversité dans ce secteur urbain » délimité par l’Aar, l’Ill et le canal de la Marne-au-Rhin. Aires de jeux et d’agrès, espaces de détente et de découverte, lieux de rencontre seront progressivement aménagés avec la plantation de plus de 1000 arbres et arbustes. Sans attendre, la végétation a déjà repris ses droits sur une parcelle test où les sols ont été décroûtés dans le cadre de l’étude Perméasol menée avec plusieurs laboratoires de recherche universitaires.
C’est de ce futur grand poumon vert que partira une passerelle vers Schiltigheim. Les travaux, financés au tiers par le contrat triennal Strasbourg Capitale européenne, démarreront en août pour une mise en service au premier trimestre 2026. Baptisé Henrietta Leavitt – du nom de l’astronome américaine (1868-1921) qui découvrit la relation entre la luminosité des étoiles et leur période de variation –, l’ouvrage réservé prioritairement aux piétons et aux cyclistes (roulant au pas) débouchera dans le parc de l’Aar de la cité brassicole. La liaison fonctionnelle entre les deux villes se doublera ainsi d’une continuité douce, teintée de vert et de bleu.
Stéphanie Peurière
Photos Elyxandro Cegarra